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Le patinage selon Soria (Danse des patineurs, scottisch)

Qui dit hiver dit patineurs! La pratique du patinage s’est popularisée dans la seconde moitié du XIXème siècle. Ceci grâce à l’invention du patin à lame d’acier par Edward Bushnell, si j’en crois Wikipédia. Une association entre patinage et danse se crée dès 1860, lorsque Jackson Haines introduit des éléments de danse classique dans le patinage.

Ce sport à la mode a inspiré des dizaines de danses, chorégraphies et variations de danses de salon. Après celle de Brookes, je vous propose aujourd’hui celle d’Henri de Soria. Les éléments me manquent pour déterminer s’il s’agit du père (1860-1914) ou du fils. Toujours est-il que la « danse des patineurs » de « de Soria » est reprise dans le manuel de Washington Lopp en 1903.

Si les autres version s’emploient à mimer la glisse souple et élégante des patineurs, ce n’est pas vraiment le cas ici. La danse est plutôt raide.

danse des patineurs patinage 19ème siècle 1800s sport d'hiver neige
Lyman Wetmore Atwater, Central park, Winter, lithographie d’après une peinture de Charles Parsons, 1862.

Reconstruction

Voici ma reconstruction. Départ en couple côte à côte, les mains croisées devant. Départ pied droit pour tout le monde.

Mesures 1 et 2: Glisser le pied droit à droite, ramener le gauche derrière le droit, un pas du pied droit à droite, glisser le pied gauche à gauche en levant la jambe droite devant.

Mesures 3 et 4: Un pas du pied droit en avant (temps 1), soulever et baisser le talon droit tout en portant le pied gauche en avant. Répéter quatre fois en alternant les pieds

Mesures 5 et 6: lâcher la main gauche et lever la droite. Se lâcher immédiatement la droite pour reprendre la gauche, et en se faisant face, répéter les 2 premières mesures. Ce n’est pas indiquer mais cela a probablement pour effet que les danseurs font un 1/2 tour main gauche.

Mesures 7 et 8: La cavalier fait faire une pirouette à la cavalière sous son bras gauche. Ensuite, les danseurs se lâchent la main gauche et se prennent la main droite. Le cavalier fait faire un « tour à gauche » à sa cavalière. Je comprend cela comme simple demi-tour de main droite pour reprendre sa place et recommencer la danse.

Ce qui me fait dire que la danse est statique, c’est le manque d’indications telles que « pencher le buste », « le corps doit être incliné », etc. Aussi, les mesures 3 et 4 sont pas marchés talonnés, qui ne cadrent pas avec l’esprit du patinage (impossible de réaliser cette figure en patins!).

Cela n’en reste pas moins une variations de scottisch très mignonne!

Sources:

  • Washington Lopp, La Danse, A. Lahure, Paris,1903, p. 204.
  • Article « Henri de Soria » sur Wikipédia, consulté le 19 novembre 2024.

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