Les patineurs franco-hollandais
On l’a vu, les patineurs inspiraient déjà les chorégraphes en 1867. Flairant le bon filon, les éditeurs publient de très nombreuses partitions et chorégraphies pendant les décennies suivantes. Et le mouvement se poursuit au moins jusqu’en 1912, avec Les patineurs franco-hollandais.
J’ai choisi cette danse pour plusieurs raisons. D’abord, on y mime vraiment des patineurs, avec des mouvements qu’on ne voit pas ailleurs. Ensuite, les figures sont illustrées, ce qui aide toujours à la bonne compréhension des pas. J’ignore ce qui rend ces patineurs franco-hollandais spécifiquement.
Les patineurs franco-hollandais apparaissent dans l’ouvrage de Bottallo, qui nous offre plusieurs entrées de ce calendrier de l’Avent. Les patineurs franco-hollandais ont une musique spéciale, que je n’ai pas encore pu localiser. Heureusement, Bottallo nous indique que l’on peut la danser sur n’importe quelle musique de « pas des patineurs ». Oui, parce que depuis la fin du 19ème siècle, le pas des patineurs est devenu un genre musical, une sorte de schottische assez posée.
Au départ, les danseurs sont côte à côte. Ils se tiennent les mains croisées devant eux. Ils commencent tous les deux du pied droit.
Figure 1
Mesure 1: sur les deux premier temps de la mesure, faire deux petit pas marchés, assez vifs, « comme lorsque l’on prend son élan pour patiner ». Sur les deux temps suivants, faire un grand pas glissé du pied droit, en oblique droite. La jambe gauche est soulevée derrière, très haut.
Mesure 2: reprendre la première mesure, du pied gauche.
Figure 2
Mesure 1: sur les deux premiers temps, en trois petit pas marchés vifs, la cavalière passe à la gauche de son cavalier (le cavalier se déplace vers sa droite). Au troisième temps, les danseurs soulèvent le pied gauche en arrière. Bottallo dit que le cavalier soulève son pied gauche derrière lui mais cela ne correspond pas à l’image. Au quatrième temps, les danseurs soulèvent leur bras droits, arrondis au-dessus de leur tête, pour se regarder sous ces bras.
Mesure 2: la cavalière reprend sa place par trois petits pas marché (gauche, droite, gauche), comme au mouvement précédent. Au troisième temps, les danseurs soulèvent le pied droit en arrière. Au quatrième temps « le cavalier soulève de sa main gauche la main gauche de sa danseuse, les bras arrondis au-dessus de leur tête (voir dessin 27) ».
Une remarque importante
Si vous tentez cela chez vous, vous remarquerez que pour pouvoir lever le bras gauche, il faut se lâcher la main droite Ensuite, quand on reprend la danse du début, les danseurs doivent se reprendre la main droit au-dessus de la gauche
Bottallo n’explique pas ce tour de passe-passe avec les mains, mais mon explication me semble la plus plausible. En effet, s’il avait voulu répéter la mesure précédente en miroir, il l’aurait dit autrement. Quelque chose comme « répéter le troisième motif », comme il l’a fait en expliquant la deuxième mesure. Si le 3ème et 4ème motifs étaient en miroir, l’auteur n’aurait pas fait imprimer spécialement une illustration.
C’est déjà la fin de cette courte variation des patineurs franco-hollandais. J’espère qu’elle vous aura plu, je vous dis à beintôt pour une autre case du calendrier de l’Avent!
N’oubliez pas de vous abonner à la newsletter pour recevoir les cases 13 à 24 du calendrier de l’Avent!
2 commentaires
Pikozh Alla
Bonjour, est ce que la musique pour cette danse est maintionné?
Merci
Cordialement
Sandra Stevens
Bonjour,
Les Patienurs franco-hollandais ont une musique propre, que je n’ai pas pu localiser.
Mais l’auteur dit qu’on peut la danser sur n’importe quel « pas des patineurs »
Cordialement,
Sandra